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Les petits Myhtos à la recherche de la Toison d’or

27/09
Les Petits Mythos, 14e  ! Cette fois, c’est au tour de Jason de jouer les vedettes. Sa mission : partir en quête de la mythique Toison d’or et embarquer à bord de l’Argo, le premier bateau à naviguer loin des côtes. Mais Jason, même s’il est entré dans les livres d’Histoire, n’a rien d’un héros… Heureusement que Médée, la magicienne, est là pour lui donner un coup de baguette – enfin, un coup de main !
 
En prime, Cazenove et Larbier, les dieux auteurs de cette série aussi drôle qu’instructive, ont ajouté un dossier pédagogique de 8 pages pour être incollable sur cette épopée. Les passagers pour la Toison d’or, en voiture – euh, non, en bateau !
 
 
Interview mythologique !
 
Qu’est-ce qui vous intéresse chez Jason ?
 
Christophe Cazenove : Nous l’avions déjà évoqué dans l’un des albums précédents, mais cette fois, nous déroulons son épopée du début à la fin ! Jason n’est pas un héros comme Ulysse, il a beaucoup moins de charisme ! Sans les Argonautes, sans Médée, jamais il n’aurait réussi à récupérer la Toison d’or. Mais sa quête reste fascinante !
 
Vous avez pris des libertés avec la mythologie ? 
 
Philippe Larbier  : Nous l’avons interprétée avec humour, mais nous n’avons rien inventé. Certains détails sont incroyables : j’ai découvert que Jason n’avait qu’une seule chaussure ! Il fallait que je m’en souvienne en le dessinant, d’autant que c’est le même pied.
 
Pour un scénariste, la mythologie est une mine d’idées ?
 
C.C. : C’est une source d’inspiration qui paraît infinie, d’autant plus qu’il existe plusieurs versions d’un même événement. J’essaie de raconter de manière simple des histoires parfois complexes… et de faire rire le dessinateur.
 
 
Comment expliquez-vous le succès de la série, qui plaît autant aux enfants et aux adolescents qu’aux adultes et aux historiens ? La mythologie est à la mode ?
 
C.C. : J’ai l’impression qu’elle est à la mode depuis l’Antiquité… Ces personnages sont des sortes de superhéros, tout en étant remplis de tous les défauts des humains. Ils se haïssent, se trahissent, la plupart sont des crapules !
 
P.L. : Nous présentons régulièrement la série dans les écoles et lors de séances de dédicace, et nous constatons que notre public est très varié. Certains de nos lecteurs savent pourtant à peine lire et d’autres sont professeurs à l’université !
 
Qu’est-ce qui vous plaît dans les Petits Mythos ?
 
P.L. : Nous pouvons raconter ce que nous voulons, car il est possible de tout interpréter. Nous avons des milliers d’histoires à disposition. Et quel plaisir de dessiner un Hécatonchire, un monstre avec 50 têtes et 100 bras. Impressionnant…
 
Comment s’organise votre collaboration ?
 
P.L. : Christophe m’envoie un découpage très précis, accompagné de petits croquis expressifs des personnages, et avec les textes placés dans les bulles. Nous discutons sans arrêt, chaque page est négociable. Il n’y a pas d’enjeu d’ego entre nous : ce qui importe, c’est la qualité du gag pour le lecteur.
 
 
La série comporte-t-elle des anachronismes ?
 
P.L. : Nous n’allons pas jusqu’à confier des téléphones portables à nos personnages ! Mais il nous arrive de leur faire utiliser des fourchettes ou des livres, alors que ces objets n’existaient pas à leur époque. Et leurs costumes sont plus romains que grecs. Sinon, ils se promèneraient presque tout nus, car les Grecs étaient bien moins vêtus que les Romains…
 
Et après ce tome 14, quel est votre programme ?
 
C.C. : Nous préparons un hors-série sur les jeux antiques qui paraîtra en 2024, l’année des Jeux olympiques à Paris. Ce sera l’occasion d’expliquer qu’il existait d’autres manifestations sportives dans la Grèce de l’Antiquité. Les Jeux pythiques à Delphes, les Jeux isthmiques à Corinthe et les Jeux néméens à Némée. Sans oublier les Jeux héréens, à Olympie, réservés aux femmes. Les Petits Mythos Les jeux antiques sera sur le modèle des Petits Mythos nordiques, comme le sera celui sur la mythologie égyptienne que nous ferons ensuite.
 
Vous avez prévu d’arrêter la série un jour ?
 
P.L. : Sûrement pas ! Les personnages de la mythologie sont éternels, contrairement à nous, alors je continuerai jusqu’à ce que je ne sois plus capable de dessiner, en espérant même que d’autres prendront la relève…
 
 
 
 
 
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