Peut-on surmonter les épreuves de la vie avec la simple force de l’imagination ?
Javier est un gamin qui trimballe pas mal de problèmes d’inclusion dans sa classe.
Les seuls moments qui le rendent heureux sont ceux qu’ils passent avec son grand-père Miguel, qui lui fait découvrir les BD de super-héros. Le jour où ils vont voir Superman au cinéma, c’est la révélation.
Dès lors, Javier est persuadé qu’un super-héros sommeille en lui et qu’il lui suffit de le réveiller.
Invulnérable est une histoire empreinte d’émotion et de nostalgie, une ode au pouvoir de l’imagination qui ramènera chaque lecteur à ses propres souvenirs.
Venus tout droit d’Espagne, le scénariste Damián Campanario Hernández, le dessinateur Alberto Sanz Mariscal et le coloriste Mario Ceballos Fernánde se confient sur la réalisation d' Invulnérable :
Comment est née l’histoire d’Invulnérable ?
Damián : Il y a huit ans, lors du Festival d’Angoulême, Alberto me raconte des anecdotes datant de son enfance, et notamment sur les aventures d’un groupe de super-héros qu’il avait inventé à l’époque.
J’ai tout de suite vu l’énorme potentiel pour développer une histoire. À mon retour du Festival, j’ai commencé à écrire le scénario sans trop savoir ce qui allait se passer ensuite.
Au final, nous sommes retournés à nos vies respectives, sans jamais cesser de penser à cette histoire. Bien plus tard, nous avons révisé le scénario et Alberto a croqué une dizaine de pages. Au fur et à mesure que l'histoire se développait, les souvenirs d'Alberto et ceux de ma propre enfance se sont entremêlés.
Pourquoi avoir choisi de situer l'histoire dans les années 1980 ?
Damián : Alberto et moi avons vécu notre enfance dans les années 80.
Nous avons été marqués par le Superman de Christopher Reeve, la trilogie Star Wars, les séries de dessins animés telles que Commando G, Ulysse 31, Mazinger Z et, bien sûr, les bandes dessinées DC et Marvel qui ont envahi les kiosques à journaux espagnols.
Sans oublier les albums d'Astérix et Obélix, Lucky Luke et Tintin qui arrivaient de France.
Nous voulions rendre hommage à ces références avec lesquelles nous avons grandi.
Alberto, comment as-tu travaillé la séparation réalité/imaginaire tout en maintenant l'harmonie dans la bande dessinée ?
Alberto : Pour le monde réel, ce qui m'a pris le plus de temps, c'est la conception des personnages principaux : des morphologies caricaturales avec de la personnalité.
Le monde imaginaire était différent, il était plus ouvert et il fallait synthétiser la formule pour lui donner une cohérence visuelle. L'idée principale était qu'il s'agissait de personnages très simples, comme s'ils pouvaient être dessinés par un enfant, en l'occurrence Javier ; ajoutés à l'esthétique des séries et des bandes dessinées des années 80 que notre protagoniste pouvait consommer.
Mario, comment t’est venue l'idée de “vieillir” le papier des pages de la bande dessinée ?
Mario : L'idée de faire vieillir le papier est apparue alors que je cherchais comment donner aux pages mettant en scène les Plutokids un aspect rétro. Je voulais que les lecteurs aient l'impression de lire une histoire de super-héros comme celles que Javier avait l'habitude de lire.
J'ai expérimenté différentes textures pour donner à chaque page un aspect usé et jauni.
Cet effet ajoute non seulement un caractère visuel, mais invite également les lecteurs à comprendre le monde intérieur de Javier.
Même dans les moments les plus sombres de l'histoire, tes illustrations sont très lumineuses.
Mario : En tant que coloriste, je crois fermement au pouvoir de la couleur pour évoquer des émotions et donner le ton d'un récit. En choisissant une palette claire pour illustrer les moments sombres de la vie de Javier, j'ai délibérément cherché à contrebalancer la noirceur de l'intrigue par l'espoir et la résilience qui font également partie de son histoire.
Quel message vouliez-vous faire passer avec cette histoire ?
Damián : J'aime à penser qu'il s'agit d'un hymne à l'imagination, au pouvoir de la créativité pour surmonter les difficultés.
J'espère qu'il encouragera les jeunes lecteurs à continuer à dessiner, à écrire, à faire de la musique ou toute autre activité créative.
Nous espérons également raviver l'étincelle chez les lecteurs moins jeunes.
J'espère qu'il encouragera les jeunes lecteurs à continuer à dessiner, à écrire, à faire de la musique ou toute autre activité créative.
Nous espérons également raviver l'étincelle chez les lecteurs moins jeunes.
Quel est votre super-héros préféré ?
Damián : Mon groupe de super-héros préféré est celui des X-Men.
Les collections de mutants de Marvel sont celles que j'ai suivies le plus longtemps.
Le fait qu'ils soient des parias les rend particulièrement attirants.
Les collections de mutants de Marvel sont celles que j'ai suivies le plus longtemps.
Le fait qu'ils soient des parias les rend particulièrement attirants.
Alberto : Superman (celui incarné par Christopher Reeve). C'est le premier film que mon père m'a emmené voir à l'âge de quatre et il m'a marqué à vie.
Je m'identifie beaucoup à Clark Kent : il est un peu maladroit, timide et essaie de passer inaperçu parmi les autres humains.
Je m'identifie beaucoup à Clark Kent : il est un peu maladroit, timide et essaie de passer inaperçu parmi les autres humains.
Mario : Batman et Spider-man.
Batman m'a appris qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des superpouvoirs pour être un héros.
Et Spider-Man m'a montré que même les héros ont des problèmes quotidiens et des responsabilités.
Batman m'a appris qu'il n'est pas nécessaire d'avoir des superpouvoirs pour être un héros.
Et Spider-Man m'a montré que même les héros ont des problèmes quotidiens et des responsabilités.
Retrouvez en lirairie Invulnérable le 29 mai !